Trabalho, desenvolvimento e ação sindical em Pernambuco: o Sindmetal-PE diante do polo naval e do polo automotivo

Abstract

In the 1980s, while USA and Europe went through discussions on the crisis of unionism, Brazilian union movement was experiencing one of its most effervescent phases, starring strikes and massive mobilizations with the emergence of the new unionism, which began in the ABC region. from São Paulo and expanded to other regions of the country, questioning the official union structure, challenging the patronage and the dictatorial government. In Pernambuco, metallurgists were among the most active categories, with union opposition, represented on the party Zé Ferrugem, wich, in 1981, won the election for Metallurgical Workers Union (SindMetal-PE). However, in the following decade, economic opening, privatizations and new forms of work management have created obstacles to union action, creating a crisis in Brazilian unionism. In 2003, the election of Lula, a former union leader, for the presidency represented a shift in neoliberal orthodoxy and the expansion of interlocution with the union movement. Symbols of the new developmentalist perspective adopted in Brazil, the emergence of the naval pole of Suape, in 2008, and of the automotive pole of Goiana, in 2015, in Pernambuco, brought challenges to union’s performance and organization. This context was taken as object of study in this research, that aimed to analyze some of the main changes that Brazilian unionism has undergone, taking the specific case of SindMetal-PE, evaluating the limits and the possibilities of this union action. The methodological repertoire included the analysis of data from the Annual List of Social Information (RAIS), materials produced by the union, application of a questionnaire and interviews with workers and union board members. From context and resources of the union power analysis, it was observed a gap between the new contingent of metallurgical workers and the action of SindMetal-PE, causing the union difficulties to place itself as true representative of the category. In addition, with the partial reconstitution and analysis of the trajectories of two generations of union members, fundamental changes were found in the forms of agency and recruitment of new leaders, which caused the union to attract a new profile of directors, more featured by routine performance than by militant engagement, leading to limitations in the entity's performance repertoire.

Résumé Alors que dans les années 1980, aux États-Unis et en Europe, la crise du syndicalisme a été débattue, le mouvement syndical brésilien a connu l'une de ses phases les plus effervescentes, menant des grèves et des mobilisations massives avec l'émergence d’une nouveau syndicalisme, qui a commencé dans la région ABC. de São Paulo et s'est étendu à d'autres régions du pays, remettant en question la structure syndicale officielle, défiant les patrons et le gouvernement dictatorial. À Pernambuco, les métallurgistes étaient parmi les catégories les plus actives, avec l'opposition syndicale, représentée sur le group Zé Ferrugem, conquérant le conseil d'administration du Syndicat des travailleurs de la métallurgie (SindMetal-PE) en 1981. Cependant, au cours de la décennie suivante, l'ouverture économique, les privatisations et les nouvelles formes de gestion du travail ont créé des obstacles à l'action syndicale, créant une crise du syndicalisme brésilien. En 2003, l'élection d'un ancien dirigeant syndical à la présidence de la République a représenté un changement dans l'orthodoxie néolibérale et l'expansion de l'interlocution avec le mouvement syndical. Les symboles de la nouvelle perspective développementiste adoptée au Brésil, l'émergence du pôle naval de Suape, en 2008, et du pôle automobile de Goiana, en 2015, à Pernambuco, a remis en cause la performance et l'organisation syndicale. Ce contexte a été pris comme objet d'étude dans cette recherche, dont l'objectif général était d'analyser certains des principaux changements que le syndicalisme brésilien a subis à partir du cas spécifique de SindMetal-PE, en évaluant les limites et les possibilités d'action de cette union. Le répertoire méthodologique comprenait l'analyse des données de la Liste annuelle d'informations sociales (RAIS), les documents produits par le syndicat, l'application d'un questionnaire et des entretiens avec les travailleurs et les dirigeants syndicaux. De l'analyse du contexte et des ressources du pouvoir syndical, il y a un décalage entre le nouveau contingent de travailleurs métallurgiques et l'action de SindMetal-PE, ce qui fait que le syndicat a du mal à se positionner comme représentant de facto de la catégorie. De plus, avec la reconstitution et l'analyse partielles des trajectoires de deux générations de syndiqués, des changements fondamentaux ont été constatés dans les formes d'agence et de recrutement de nouveaux dirigeants, qui ont fait du syndicat un nouveau profil de managers, plus marqué par la performance de routine que par l'engagement militant, génère ainsi des limitations dans le répertoire de performance de l'entité.