Vivências subjetivas nos processos de sucessão em empresas familiares

Abstract

Considering that most studies conducted on succession processes in family businesses are instrumental, since they analyze succession processes as a set of steps, actions and activities, and relegate the subjective dimension between predecessor and successor, it is necessary to deepen the study of the phenomenon of succession bearing in mind this subjective experience and considering the affective, social and domination dimensions that take place in family relationships and that will often be present in family-owned companies. Thus, this investigation had as its main objective the understanding of the subjective experience of the predecessor and the successor during the succession process in small family businesses. For this research, the psychodynamics of work was chosen as a theoretical framework. Regarding the methodology, an interpretive paradigm and a qualitative approach were used, using thematic oral history as the method of data collection. The participants of this investigation were ten business owners (predecessors and successors) of five small companies located in the city of João Pessoa – PB (Brazil) who have already gone through the process of business succession and met the following criteria: the company must be family-owned and at least ten years old; the process of business succession must have happened at least two years ago; and the successor must be the predecessor's son or daughter. The data collection tools were two interview scripts, one for the predecessor and another one for the successor. For the analysis of the participants' statements, we chose to use sociological discourse analysis (SDA), which revealed the existence of thematic categories for each of the dimensions studied. The affective dimension revealed love and renunciation, frustration, hurt and forgiveness. The social dimension revealed the meaning of work for predecessors and successors, company and family: "all together and mixed up", and the challenges faced by the predecessor in carrying out the succession. The dimension of domination revealed the conflict between parents and children over the administration of their companies, the lack of recognition of the successor by the predecessor, and the gender prejudice. This study concludes that it is not possible to understand the succession processes in family businesses without considering the subjective experience of predecessors and successors. By adopting a subjective view on studies on family businesses succession, this thesis aimed to make business families able to perceive and overcome the obstacles that often prevent the family and the company from moving forward together.

RÉSUMÉ. Tout en considérant que la majorité des études réalisées sur les processus de succession concernant les entreprises familiales est instrumental, étant donné qu’elles analysent les processus de succession en tant qu’ un ensemble d’étapes, d’actions et d’activités et relèguent la dimension subjective entre le prédécesseur et le successeur. Cette thèse approfondit l’étude du phénomène de la succession, tout en prenant compte de cette expérience subjective et considérant les dimensions affective, sociale et de domination qui ont lieu dans les relations familiales et qui s’installent souvent dans les entreprises. De cette façon, cette investigation a pour but de comprendre l’expérience subjective du prédécesseur et du successeur pendant le processus de succession dans les petites entreprises familiales. Pour ce faire, comme support théorique, nous avons choisi la psychodynamique du travail. Quant à la méthodologie, nous avons utilisé un paradigme interprétativiste et l’approche qualitative ayant comme méthodologie la collecte de données et l’histoire orale thématique. Nous avons compté sur la participation de dix entrepreneurs (prédécesseurs et successeurs) appartenant à cinq petites entreprises situées dans la ville de João Pessoa (au nord-est du Brésil) ayant subi le processus de succession d’entreprise et répondant aux critères suivants: l’entreprise doit être familiale et avoir au moins dix ans d’activité; le processus de succession s’est déjà achevé il y a au moins deux ans et le successeur doit être l’enfant du prédécesseur. Concernant les instruments de la collecte de données, nous avons réalisé deux questionnaires lors des entretiens, à savoir: un questionnaire pour le prédécesseur et un questionnaire pour le successeur. Pour l’analyse des réponses des interviewés, nous avons utilisé l’analyse sociologique du discours (ASD), qui a révélé, à son tour, l’existence des catégories thématiques pour chacune des dimensions étudiées. La dimension affective a révélé l’amour et la renonciation, la frustration, la rancune et le pardon. La dimension sociale a révélé le sens du travail pour les successeurs et les prédécesseurs, l’entreprise et la famille mélangées, et la difficulté du successeur de réaliser la succession. La dimension de domination a révélé le conflit entre les parents et les enfants par rapport à la gestion de leurs entreprises, le manque de reconnaissance du successeur et le stéréotype de genre. La conclusion de cette étude annonce qu’il n’est pas possible de comprendre les processus de succession dans les entreprises familiales sans prendre en compte l’expérience subjective des prédécesseurs et successeurs. Tout en s’appuyant sur un regard plus subjectif sur les études concernant la succession dans les entreprises familiales, cette thèse a envisagé de faire les familles comprendre et dépasser les obstacles qui empêchent souvent la famille et l’entreprise de continuer ensemble.